Rétablir la libre circulation de l’eau dans le lit des rivières du Loir-et-Cher induit de lourds travaux. Le conseil général demande un moratoire.
Pas facile de revenir sur des siècles d'histoire ! La réglementation sur la « continuité écologique » des cours d'eau a pour ambition de les " libérer " des barrages, seuils ou anciens moulins qui entravent la libre circulation des poissons – surtout les migrateurs – et des sédiments. Selon l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques,« si environ 2.000 obstacles sur 60.000 sont utilisés pour la production d'électricité, la grande majorité d'entre eux, en revanche, est sans usage avéré. » Un avis loin d'être partagé par tous les acteurs concernés ! Le sujet s'est invité à la dernière session du conseil général, qui a voté à l'unanimité une motion pour demander à l'État de relancer la concertation.
Date butoir : juillet 2017
Car depuis plusieurs mois, la colère gronde sur les berges du Beuvron – mais pas uniquement – et s'intensifie au fur et à mesure que l'échéance se rapproche. Contre l'avis du conseil général qui avait déjà rendu un avis défavorable au projet de classement des cours d'eau du Loir-et-Cher en 2011, le préfet coordonnateur du bassin de Loire-Bretagne a, en effet, pris en juillet 2012 un arrêté pour placer cette rivière « en liste 2 ». Conséquence concrète, les propriétaires d'ouvrages ont depuis cette date cinq ans pour se mettre en conformité avec la loi, avant le 22 juillet 2017 donc.
Problème : pour les collectivités – qui doivent composer avec la forte baisse des dotations de l'État – et les propriétaires concernés, les frais à engager sont très élevés. Pour le seul Beuvron, 52 ouvrages ont ainsi été recensés « comme impactant la continuité écologique, dont certains disposeraient de droits d'eau plusieurs fois centenaires », relève cette motion rédigée par Patrice Martin-Lalande. Le coût global des « travaux d'effacement, d'abaissement ou de construction de passes à poissons » sont estimés dans une fourchette qui va de 5,8 M€ à 7,4 M€, selon une étude qui n'est pas totalement achevée.
« En l'état actuel des finances publiques », c'est déraisonnable, estime le député UMP. « Nous avons besoin de faire comprendre au préfet coordonnateur la réalité des enjeux sur nos rivières », abonde Gilles Clément, le chef de file du groupe socialiste au conseil général.
L'assemblée départementale, souhaite donc un réexamen des mesurées liées à la continuité écologique, pour l'ensemble des rivières et plus particulièrement le Beuvron, le Loir et le Cher.
La motion demande « de prendre en considération, au cas par cas, les besoins spécifiques des riverains propriétaires » et de tenir compte de la « capacité financière » des maîtres d'ouvrage privés et publics. Cela implique, « de repousser l'échéance de 2017 ». Ce qui ne devrait pas empêcher le Beuvron et les autres de continuer à couler…
Problème : pour les collectivités – qui doivent composer avec la forte baisse des dotations de l'État – et les propriétaires concernés, les frais à engager sont très élevés. Pour le seul Beuvron, 52 ouvrages ont ainsi été recensés « comme impactant la continuité écologique, dont certains disposeraient de droits d'eau plusieurs fois centenaires », relève cette motion rédigée par Patrice Martin-Lalande. Le coût global des « travaux d'effacement, d'abaissement ou de construction de passes à poissons » sont estimés dans une fourchette qui va de 5,8 M€ à 7,4 M€, selon une étude qui n'est pas totalement achevée.
« En l'état actuel des finances publiques », c'est déraisonnable, estime le député UMP. « Nous avons besoin de faire comprendre au préfet coordonnateur la réalité des enjeux sur nos rivières », abonde Gilles Clément, le chef de file du groupe socialiste au conseil général.
L'assemblée départementale, souhaite donc un réexamen des mesurées liées à la continuité écologique, pour l'ensemble des rivières et plus particulièrement le Beuvron, le Loir et le Cher.
La motion demande « de prendre en considération, au cas par cas, les besoins spécifiques des riverains propriétaires » et de tenir compte de la « capacité financière » des maîtres d'ouvrage privés et publics. Cela implique, « de repousser l'échéance de 2017 ». Ce qui ne devrait pas empêcher le Beuvron et les autres de continuer à couler…
Christophe Gendry
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