Dans
la Commune de Vanvey, l’administration (DDT Onema) a exigé l’ouverture des
vannes du seuil communal, entraînant la mise à sec du bief du village et la
mort de très nombreux poissons . Dans le Châtillonnais et la Côte d’Or, les
riverains et propriétaires d’ouvrages hydrauliques sont inquiets de cette
application sans discernement de la loi. Il en va de même pour certains
syndicats de rivière.
La loi sur le débit
minimum biologique prévoit des exceptions. Nous rappelons les termes exacts de
l’article L 214-18 du Code de l’environnement :
Tout ouvrage à construire dans le lit d'un
cours d'eau doit comporter des dispositifs maintenant dans ce lit un débit
minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction
des espèces vivant dans les eaux au moment de l'installation de l'ouvrage ainsi
que, le cas échéant, des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans
les canaux d'amenée et de fuite.
Ce débit minimal ne doit pas être inférieur
au dixième du module du cours d'eau en aval immédiat ou au droit de l'ouvrage
correspondant au débit moyen interannuel, évalué à partir des informations
disponibles portant sur une période minimale de cinq années, ou au débit à
l'amont immédiat de l'ouvrage, si celui-ci est inférieur. (…)Toutefois, pour les cours d'eau ou sections
de cours d'eau présentant un fonctionnement atypique rendant non pertinente la
fixation d'un débit minimal dans les conditions prévues ci-dessus, le débit
minimal peut être fixé à une valeur inférieure.
Lorsqu'un
cours d'eau ou une section de cours d'eau est soumis à un étiage naturel
exceptionnel, l'autorité administrative peut fixer, pour cette période
d'étiage, des débits minimaux temporaires inférieurs aux débits minimaux prévus
au I.
Il
en résulte que l’administration n’est
pas fondée à demander des mesures systématiques, mais doit agir avec
discernement et choisir la meilleure option pour chaque ouvrage hydraulique
dans chaque rivière.
Les
associations ARPOHC et Hydrauxois demandent en conséquence que les services de
la DDT et de l’Onema motivent de manière plus précise leur décision et
appellent les propriétaires d’ouvrage d’hydraulique (ou les syndicats de
rivière) à défendre au cas par cas la solution qui leur paraît la plus adaptée
aux circonstances exceptionnelles de la sécheresse.
Edition 16 juillet : ci-dessous, banderole au bief de Vanvey. Cela fait 4 ans que nous déplorons l'absence de concertation DDT-ONEMA 21 sur les ouvrages hydrauliques. Nous avions amené en Préfecture de Dijon une pétition de 1700 signatures, on nous avait promis une réponse à l'ensemble de nos questions et une table ronde, mais rien n'est jamais venu.
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